petite musique

Les socialistes sont appelés à adopter une nouvelle « déclaration de principes », et déjà, les gazettes, pourtant peu férues de doctrines, en font des gorges chaudes. Tous les poncifs journalistiques fleurissent : « enfin, le PS fait son Bad Godesberg », « encore un effort, camarades, pour être vraiment des sociaux démocrates comme vos glorieux amis des autres pays européens », etc...

C'est une leçon pour nous tous : ce qui compte, plus que les textes eux mêmes, c'est l'interprétation des textes. Les commentateurs autorisés ont composé une petite musique, avec la complicité de quelques dirigeants : elle trottera dans la tête de celles et ceux qui ne liront peut-être jamais ladite déclaration mais seront rassurés (ou affligés) d'apprendre que les socialistes « sont réconciliés avec l'économie de marché », qu'ils se sont « convertis à la réforme »!

Et tant pis si ce texte de compromis, sans saveur et sans souffle, est beaucoup plus ambigu qu'il n'y paraît (n'appelle-t-il pas à une « transformation sociale radicale », ce qui, au regard de l'expérience de la gauche au pouvoir, serait déjà pas mal?). Ce qui compte, c'est que, à la faveur de quelques papiers, les désirs des fanatiques du renoncement deviennent réalité.

Comments

[D.Sciamma]

Encore un effort camarade !
Non, le PS n'a pas encore fait son Bad Godesberg. Et cette déclaration de principe assez consensuelle ne représente pas la prise de position radicale que seul un (bon) congrès pourra induire et imposer.
Espérons que celui-ci sera le bon, et que E.Maurel et ses amis pourront défendre dans la clarté leurs positions, et ce d'autant plus qu'ils le feront au final dans l'opposition à une majorité sociale-démocrate enfin assumée.
Le Mont des Dieux nous sera alors accessible....

[D.Sciamma]

Encore un effort camarade !
Non, le PS n'a pas encore fait son Bad Godesberg. Et cette déclaration de principe assez consensuelle ne représente pas la prise de position radicale que seul un (bon) congrès pourra induire et imposer.
Espérons que celui-ci sera le bon, et que E.Maurel et ses amis pourront défendre dans la clarté leurs positions, et ce d'autant plus qu'ils le feront au final dans l'opposition à une majorité sociale-démocrate enfin assumée.
Le Mont des Dieux nous sera alors accessible....

[nonos]

Les projets du PS ne sont pas ou plus socialistes...

Entre un Leon Blum et le panier de crabes post-socialiste il y avait pourtant de la place pour faire un véritable parti à vocation sociale.
Vous le paierez assez cher malheureusement pour vous. ;-
cordialement
nonos

[Cabannes G.]

La définition de la sociale democratie semble floue dans le monde journalistique et politique français.
Pour ma part elle arrive véritablement en France avec le congrès de Tours et la scission de la SFIO. Il s'agit en fait d'une lutte entre les tenants de la IIème internationale(sociale democrate) et de la III (révolutionnaire) de Lenine.
Le respect de la democratie et la tolérance de la propriété privée montrés par le gouvernement du front populaire reste la preuve que le parti socialiste français reposait depuis le début du siècle sur des piliers sociaux democrates.

Pourtant, depuis la merveilleuse récession des années 70, et des fabuleuses découvertes des "chicago boys" qui se répendent dans tous les pays civilisés; depuis la victoire de Mitterand sur Rocard à l'avènement de Tony blair au Royaume Uni, un mot d'ordre est lancé par la presse et une frange toujours plus grande du Ps: "devenons sociaux democrates"!

Le parti socialiste etait-il alors marxiste leniniste?


Aujourd'hui ces gens qui crient à la social démocratie n'ont pas le courage de Bockel de se dire Sociaux liberaux, véritable terme pour qualifier les politiques et les idées du Labour, du SPD du PD italien et de nombres d'individus au PS de DSK à Royal en passant par Delanoe.

Face aux résultats des politiques et des stratégies des sociaux libéraux européens, je crois camarades que nous nous devons d'affermir et de clamer notre appartenance à la sociale democrtatie.